Céramiques, bronzes et sculptures de plomb

Dans l’œuvre de Brigaudiot certaines périodes se font jour, sans développements de longue haleine. Elles apparaissent le plus souvent entre deux périodes de plus de poids, comme des digressions et expérimentations non poursuivis dans la durée, sans doute car non en harmonie avec ce que recherche l’artiste.

La céramique.

Bien plus tard, Brigaudiot, dans une de ses installations de très vastes dimensions réalisée à l’Abbaye de Beaulieu en Rouergue, Centre d’Art Contemporain, offerte à l’association Le Collège des Arts constituée d’artistes plasticiens et de philosophes pour plusieurs sessions d’été. Brigaudiot demanda à une artiste œuvrant dans le domaine de la céramique d’exécuter une série de têtes de morts destinées à faire partie d’une installation. La proximité de cette artiste lui permet quelques expériences en céramique, en harmonie, à la fois  avec la période des étoiles et avec les œuvres en 3D de la période Airports. 
 

Les bronzes

Brigaudiot, dans  son parcours des Paysages Discontinus traversera une période qui est qualifiée par la pratique de la sculpture en bronze. Les œuvres de cette période sont essentiellement des installations où cohabitent des sculptures africaines, des figures humaines de petites dimensions, du type de celles que vendent des africains sur les marchés aux puces et des objets faits en terre cuite brute, ou en bois et en bronze, tout cela  évoquant  peu ou prou des outils agricoles. Ce sont des objets et outils archaïques, de ceux utilisés par les agriculteurs avant le vingtième siècle. Brigaudiot avait alors eu accès à une fonderie de bronze et en relation avec des amis sculpteurs il avait été tenté par cette pratique du bronze. Les installations donnaient à voir des scènes sans paroles où les figurine africaines et les outils occupent archaïques investissent l’espace offert lors de quelques expositions: comme à la DFN gallery de New York, ou à la galerie Akié Arrichi, à Paris, ou encore au Frac Alsace, ou à la galerie Renos Xippas, cela entre 1998 et 2000.

Cette période des pièces en bronze s’inscrit donc comme un volet, une ramification de la longue période des Paysages Discontinus.

Les sculptures de plomb.

Ici encore il s’agit d’un art de la chute, comme notamment avec les Paysages Discontinus ou les sculptures de pierre. Lorsque eut lieu l’exposition de Gennevilliers, en 1992, Brigaudiot avait conçu trois grandes pièces dont l’une s’intitulait Le Déluge. Cette dernière comportait un bassin dans lequel se reflétait une de ces tours nucléaires telles qu’elles furent en France. La tour se reflétait dans un bassin de quatre mètres de haut et sa silhouette était recouverte de feuilles de plomb, métal connu pour sa capacité à bloquer les radiations. Il restait de nombreuses chutes de ce métal qui finit par intéresser l’artiste, lequel conçut alors quelques pièces de plomb aux arêtes colorées… de vagues projets de travail dans l’espace public n’ont pas et de suite.