Les églises

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pensée titubante

vers la perte des savoirs
vers toujours si loin
vers je ne sais

l’indicible, l’innommable
(l’infini)
où se jouent les espaces et les temps
et où les mots ne peuvent, ne peuvent!

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Les églises.

Il s’agit d’une période intermédiaire, qui s’est d’abord limitée à des prises de vues, des recherches et répertoires photographiques. Durant de longs mois, Brigaudiot procéda à une accumulation de photos de paysages en vue d’un débouché qui ne vint pas, ou pas comme il pouvait l’imaginer et le souhaiter. En même temps, Brigaudiot photographiait des sites religieux, églises, cloîtres et monastères anciens plus ou moins abandonnés: poésie de lieux en déshérence. Ce sont des lieux de silence et de recueillement, lieux chargés d’histoire et de spiritualité, dégageant une atmosphère onirique auxquels il était particulièrement attaché. Puis s’ensuivirent des carnets de dessins où apparurent ces bâtiments. Dessins d’après photos, suivis de travaux picturaux centrés sur des figures d’arcs brisés gothiques ou romans, ce à quoi s’ajoutait quelquefois un support spécifique, comme par exemple, un miroir, une plaque de verre, une page imprimée, la préface de l’exposition des Palimpsestes, préface rédigée par l’ami psychanalyste Stoïan Stoïanoff, rien d’anodin, ici. Les églises furent une  période d’entre-deux, jamais montrée, sommeillant dans les réserves des ateliers et constituant avant tout une réflexion, une interrogation, une hypothèse, et sans doute également une ramification dans la période des Paysages Discontinus.